jeudi 1 février 2018

Dead dead demon's dededede destruction 6

La société S.E.S. a réussi à étendre sa zone d'influence et le gouvernement ne contrôle plus rien. De son côté, le groupe de protection des envahisseurs prend des allures de secte. Quant aux envahisseurs, leur point de vue sur la situation actuelle est bien différent de celui des humains. Alors que le monde se fige et que des événements "étranges" se multiplient, les jeunes filles continuent d'aller de l'avant, malgré les caprices des adultes qui les entourent et le temps qui est désormais compté...

Dead dead demon's dededede destruction 6
Scénario : Inio Asano
Dessin : Inio Asano
Traduction : Thibaud Desbief
Édition : Kana
Dépôt légal : janvier 2018
I.S.B.N. 978-2-5050-7171-6


La fin approche, mais d'un autre côté, j'ai l'impression que ça fait un peu du sur place. Les personnages évoluent très bien, ça reste en apparence très léger mais sur un fond de plus en plus sombre et pesant. L'écriture est toujours aussi bonne, aussi efficace, et le dessin est toujours sublime. Un auteur à suivre et à lire, il me tarde tellement la suite!!

S'effacer

"J'ai mal à mes cernes, ce matin"

S'effacer
D'Élodie Loustau
Édition : Encres Vives
Dépôt légal : juillet 2017
I.S.B.N. 2-8550

Je n'ai pas voulu réécrire ce qu'il y avait au dos comme je le fais d'habitude, j'ai préféré cette phrase. Élodie est une amie de collège et lycée. Que j'avais un peu perdue de vue puis retrouvée sur facebook (comme quoi, ça peut être utile des fois). Elle m'a envoyé ce recueil dont elle est l'auteur. Je l'ai dévoré, direct, arrêtant toutes mes lectures du moment. Elle prenait le dessus parce que déjà à l'époque, je l'admirais en tant qu'artiste. Je vais donc vous donner mon interprétation de cette œuvre, elle est probablement très loin de l'intention de l'auteur mais la poésie appartient au lecteur il paraît.
J'ai vu deux parties dans ce recueil, la première qui décrit une relation malsaine entre un artiste et son œuvre, cette dualité fusionnelle qui peut donner au monde l'impression que l'artiste est malade, triste, ou fou (ou les trois). J'écris malsaine, mais en y réfléchissant, c'est une relation amoureuse passionnée comme beaucoup, les termes peuvent paraître négatif alors que je les lis plus comme une démonstration de puissance. Plus les termes sont moches et morbides, plus l'amour est puissant, ce n'est qu'une poésie excessivement sincère, certains écriront de leur moitié qu'ils/elles l'aiment à en mourir, ici, Élodie décrit l'amour comme une maladie, une addiction presque dangereuse. C'est beau.
La deuxième partie est pour moi une déclaration d'amour à un/une malade/maladie. Ça va choquer peut-être, mais ceux qui peuvent comprendront. C'est magnifique de lire ces lignes en imaginant le courage, l'imagination, la force qu'il a fallu rassembler pour les écrire. Je ne sais pas pour qui étaient ses lignes, je ne sais pas si elles étaient pour quelqu'un, mais en les lisant, j'ai vu quelqu'un, j'ai entendu de la musique, et je me suis vu danser (alors que je ne danse pas, même pas en rêve, c'était la première fois et c'était ridicule, mais j'ai apprécié) avec elle.

Tous ses mots sont une musique, mais comme elle est musicienne d'origine, j'imagine qu'il n'y a pas de secret, ce n'est pas une musique forcément entraînante, je l'ai trouvée un peu triste, mais c'était très beau. Merci Élodie, continue de continuer.