20 mars 1995, des adeptes de la secte Aum répandent du gaz sarin dans le métro de Tokyo. Choqué, Murakami veut comprendre et décide de rencontrer les témoins. Rescapés et disciples de la secte racontent la tragédie, et, dans leurs récits, - troublante parenté avec les obsessions de l'écrivain - se révèlent les failles d'une société où affleurent le spectre du fanatisme et la fragilité des êtres.
Underground
De Haruki Murakami
Traduction de Dominique Letellier
Édité chez 10/18
en février 2014
I.S.B.N. 978-2-264-06270-3
Tout d'abord, j'avais un peu peur. En
effet, après avoir lu l'Autoportrait del'auteur en coureur de fond, je me suis dis que cet auteur n'est pas bon
autre que dans les romans. Du coup, un bouquin reportage (rien que l'idée me
paraît pénible) par lui, il me semblait que ce serait vraiment mauvais et
ennuyeux. Je me trompais. Le livre se divise en deux parties, la première
concerne les victimes et les familles des victimes, on y trouve aussi une note
de l'auteur. Un seul problème avec cette partie, c'est que l'auteur s'approprie
les témoignages, du coup, on a l'impression que c'est la même personne tout du
long. Même si les histoires ne se ressemblent pas, le style d'écriture est tellement
identique pour chacune que c'est dommage. À mon avis. La deuxième concerne la
secte Aum, ce sont des témoignages de personnes qui font ou ont fait partie de
la secte. Là, pour le coup, c'est vraiment bien fait, on reconnaît facilement
les caractères des personnes interrogées, ce qui rend, malheureusement
peut-être, cette partie bien plus intéressante et mieux écrite. Un bouquin très
instructif au demeurant, bien fait, et qui nous force à nous interroger sur le
monde dans lequel nous vivons. Le travail est réussi donc, bravo monsieur
Murakami.